Comme le président américain Joe Biden l’avait annoncé lors de sa campagne électorale, il devrait reconnaitre demain le génocide arménien.
Joe Biden va-t-il qualifier de génocide le massacre que les Arméniens ont subi au début du vingtième siècle ? C’est en tous cas ce qu’annoncent le Wall Street Journal et le Washington Post citant comme source des « responsables américains ».
Cette qualification de génocide de la part du président américain devrait intervenir demain, à la date symbolique du 106ème anniversaire des marches de la mort.
Selon le ministre arménien des Affaires étrangères, Ara Aivazian, « la reconnaissance par les États-Unis sera une sorte de balise morale pour de nombreux pays ».
« Il ne s’agit pas de l’Arménie et de la Turquie. Il s’agit de notre obligation de reconnaître et de condamner le génocide passé, présent et futur. »
Mais d’après Mevlut Cavusoglu, ministre des affaires étrangères de Turquie, pays qui nie toujours le génocide, ces déclarations « nuiront aux liens » entre les deux pays. « Si les États-Unis veulent aggraver leurs relations, la décision leur appartient », ajoute-t-il dans une interview avec le radiodiffuseur Haberturk.
Au cours de sa campagne, le mois précédent son élection Joe Biden avait déclaré qu’il « reconnaîtrait le génocide arménien et ferait des droits humains universels une priorité absolue pour son administration afin qu’une telle tragédie ne puisse plus jamais se reproduire ».
D’avril 1915 à juillet 1916, les deux-tiers des Arméniens vivant sur le territoire turc avaient été exterminés. Assassinats des élites, travaux forcés, déportations meurtrières et massacres de masses avait causé la mort de 1,2 à 1,5 million de victimes arméniennes. À ce jour, une trentaine de pays ont reconnu le génocide arménien, parmi lesquels la France, et, plus récemment, les États-Unis et le Parlement syrien.
M.C.
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